Le Moyen-Orient, une zone de conflits et de tensions

  I/ Le conflit israélo-palestinien

Répondez  aux questions suivantes en vous aidant du dossier p 136 et 137 (Hatier) :

1/ En 1945, quel pays contrôle la Palestine ? Comment appelle-t-on les Arabes qui vivent en Palestine ?
2/ Comment expliquer la volonté des Juifs de créer un Etat d'Israël en Palestine ?
3/ Que prévoit l'ONU en Palestine en 1947 ?
4/ Qui proclame la naissance de l'Etat d'Israël ? Quand ?
5/ Comment les Etats arabes voisins réagissent-ils ?
6/ Quelles sont les conséquences territoriales des guerres israélo-arabes pour les Israéliens ? et pour les Palestiniens ?
7/ Qu'est-ce que l'OLP ?
8/ Que se passe-t-il d'important en 1993?

Les évolutions dans le conflit israélo-palestinien :

Complétez le tableau avec les expressions proposées : vague d'attentats suicides contre Israël, négociations avec l'OLP pour la création d'un Etat palestinien, création d'un Etat hébreu, lutte pour la création d'un Etat palestinien, guerres contre les Etats arabes, refus du nouvel Etat d'Israël, négociations avec Israël, répression de l'armée israélienne.

  Israéliens Palestiniens
1947/1948
 

 

   
Entre 1948 et 1993
 

 

   
De 1993 à 2000 (processus de paix)

 

   
Depuis 2000
 

 

   

 


II/ Les autres sources de tensions au Moyen-Orient

Doc 1 : Une mosaïque de peuples et de religions

Le Moyen-Orient est une mosaïque de peuples et de religions. L'islam domine partout, sauf en Israël, mais se divise entre  sunnites et chiites. Il existe aussi de nombreux chrétiens de différents rites (orthodoxes, catholiques).
Outre le conflit entre Israël et les Palestiniens, il existe un problème Kurde. Les Kurdes (25 millions) peuplent une région frontalière qui mord sur l'Iran, l'Irak et la Turquie. Ils voudraient constituer un Etat, le Kurdistan.

Jacques SCHEIBLING, Nathan, 1999.

Doc 2 : l'eau, une ressource essentielle.

Le Moyen-Orient est une région aride, hormis les parties montagneuses de la Turquie et du Liban. Le Tigre et l'Euphrate, qui prennent source en Turquie, coulent à travers la Mésopotamie. La Turquie, la Syrie et l'Irak se disputent l'eau de ces deux fleuves, vitale pour l'agriculture irriguée. La Turquie a installé des barrages en amont, ce qui prive les autres pays, en aval, de l'apport d'eau. De même, la Syrie retient une partie de l'eau de l'Euphrate au détriment de l'Irak.

Jacques SCHEIBLING, Nathan, 1999.


 

Doc 3 : l'enjeu pétrolier (carte manuel 3° Bordas)

Doc 4 : pour ou contre la guerre en Irak

Pourquoi se relancer dans une guerre contre l'Irak ? Tentons d'établir deux argumentaires : le premier, il faut faire la guerre, le second, il ne faut pas faire la guerre.
L'argumentaire POUR : depuis 1998, l'état irakien ne veut plus se conformer aux résolutions des Nations Unies, dont certaines prévoient des visites des usines d'armement, chimique, biologique par des inspecteurs assermentés. Pourquoi ce refus de la transparence ? À l’heure de la lutte contre le terrorisme, l'inquiétude devant ce refus est évidemment légitime. N'oublions pas que l'Irak est un état qui a déjà déclaré deux fois la guerre : à l'Iran le 22 septembre 1980, au Koweït le 3 août 1990. L'Irak a déjà utilisé ses armes chimiques et biologiques lors du premier conflit ; il les a même utilisées contre son propre peuple, les Kurdes d'Irak, provoquant la mort de quelque 4 000 personnes à Halabja en 1988. Ces inquiétudes ne sont pas seulement américaines, israéliennes. Elles sont aussi arabes. A l’échelle mondiale, on constate depuis quelque 40 ans les évolutions économiques et démocratiques en Asie, en Amérique Latine. Seul le Moyen-Orient arabe est comme figé car il y a captation du pouvoir politique par des régimes soit autocratiques, soit théocratiques. En renversant Saddam Hussein, les Etats-Unis espèrent pouvoir placer à Bagdad un régime ami démocratique pouvant devenir un modèle dans le monde arabe.
Maintenant l'argumentaire CONTRE : Depuis la charte de San Francisco en 1945, l'équilibre international est fondé, dans le Droit, sur le fait qu'un pays ne doit pas déclarer la guerre seul. C'est le principe de Sécurité Collective. Ce doit être une décision du Conseil de sécurité des Nations Unies, pas des seuls Etats-unis. A qui appartient-il de dire s'il y a danger ? Quels doivent être les critères d'évaluation ? Par qui doivent-ils être établis ? Quelles sont les preuves ? La guerre préventive ouvre la porte à toutes les dérives dans l'intervention s'il n'y a pas légitimité juridique. Il est évidemment dangereux de remplacer un ordre injuste ... par un ordre non moins injuste puisque imposé par la force. Une telle action américaine unilatérale viendrait alimenter ce qu'il s'agit justement de réduire : la haine anti-américaine, l'accroissement du fossé nord-sud, la confirmation de l'invasion de la maison de l'Islam par les Infidèles. Une nouvelle guerre au Moyen-Orient peut entraîner une déstabilisation des frontières de cette région. Cela remettrait en cause la carte établie par les Traités de Sèvres et de San Rémo de 1920. De plus, il n'y a pas de guerre à zéro mort. C'est un mensonge, surtout pour ceux qui sont au sol. Toute guerre s'inscrit dans un enchaînement. Elle peut naturellement se retourner contre Israël, et on ignore tout des projections politiques pour l'après-guerre.

 Extrait de l’émission « Le dessous des cartes », Arte.

Questions :

Doc 1 :  Que remarque-t-on à propos du peuple kurde ? Que demande-t-il ?
Doc 2 :  Montrez que l'eau peut-être une source de conflit au Moyen-Orient.
Doc 3 :  Pourquoi le Moyen-Orient est-il une région stratégique pour les Etats-Unis et l'Europe ?
Doc 3 et 4 :  Comment expliquer l'intervention militaire américaine en Irak ? Quelles peuvent être les conséquences de ce conflit ?  

 Synthèse :

En vous aidant des informations tirées des documents, rédigez une synthèse qui explique quels sont les principaux problèmes et enjeux du Moyen-Orient.